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Les poilus de
Saint-Martin-de-Bossenay
et de
La-Fosse-Corduan 
"morts pour la France"
durant la guerre de 14-18.

Saint-Martin-de-Bossenay durant la guerre de 14-18.

Le village comme base arrière des troupes.


Comme le prouve cette carte postale de l'époque, Saint Martin accueillait les soldats du front de l'ouest pour se reposer ; avant de mieux repartir. Les barraquements étaient dressés sur la route de Romilly sur Seine près de l'actuel cimetière.

​Toutefois, leurs présences furent tardives. D'après une lettre de mon grand-père Lazare à sa femme Juliette datée du 27 septembre 1917, il s'enquiert auprès d'elle pour avoir des renseignements : "Tu me dis que les barraquements s'avancent, y-en a t'il beaucoup ? Et pour qui cela va t'il servir ? Est-ce des troupes au repos ou ces fameux américains ? Sans doute vous n'en savez rien, mais toujours est-il qu'il va y avoir de la troupe pour jusqu'à la fin de la guerre".

Juliette faisait la popote pour les S.O. (sous-officiers) à domicile. Par exemple, le menu du soir du 15 avril 1918 : Bouillon et rôti de boeuf, omelette, pommes de terre en salade, fromage et café. Ce qui n'était pas pour plaire à son mari. Comme en témoigne une de ses lettres qu'il adressait à sa femme : "Ce n'est pas un sentiment de jalousie qui me fait dire ce que je dis, ou plutôt si, mais pas comme on pourrait croire, je ne puis vivre avec cette idée qu'il y en a qui sont à ma table à rire et à vivre de la guerre pendant que je souffre tant".  Il Ã©tait lui-même au front. Il subissait de fréquents coups de cafard. Celui-ci en était un. Il avait confiance en sa femme. Mais bon ! fallait mettre les choses au point.

​

Ainsi était la vie dans ce village, et dans tous les villages de France. Tout comme ma grand-mère, d'autres femmes vivaient dans l'attente de la fin, et la crainte de voir le maire frapper à leur porte pour annoncer l'impensable, l'insoutenable.

Mon grand-père est revenu au grand soulagement de sa femme. Toutefois, il perdit son jeune frère Lucien en mai 1915 à Acq dans le Pas de Calais... Il avait 25 ans.

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Un peu d'histoire: Qui sommes-nous

La route de Romilly

La fille du photographe de St Martin pose, avec sa calèche, près des barraquements militaires.

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Un peu d'histoire: À propos de nous

La salle paroissiale

Transformée en foyer de soldats.

Face à l'église, quatre soldats posent devant le presbytère (premier bâtiment)
et la salle paroissiale qui dut être réquisitionnée pour les loisirs des militaires.
Il faut savoir que la salle comprenait un podium pour y produire des spectacles.
Ce devait être la finalité du "foyer".
La salle disparut en mai 2017, rasée par les nouveaux propriétaires de l'ex-presbytère.

salle paroissiale.jpg
Un peu d'histoire: Bienvenue

Une génération sacrifiée

Leur histoire

Une photo de la fanfare de Saint Martin de Bossenay vers 1908.
Une grande partie de ces personnes a été mobilisée pour la "grande guerre";
Certains d'entre-eux n'en sont jamais revenus.
Cette génération, qui était organisée au point de fonder une fanfare
et de participer activement à la vie du village, a souffert de cinq années de dévastations.

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Un peu d'histoire: À propos de nous
Fanfare numérotée.jpg

Une génération sacrifiée

1/ Louis BOSSUAT (1887 – 1963) du 20/02/1915 jusqu’à la fin de la guerre. Fut notamment blessé le 17/11/1916 à la jambe droite par un éclat d’obus à Sailly Sallisel.
2/ Paul LEMOT (1883 - 1915) tué le 9 octobre 1915 à Vimy dans le Pas-de-Calais. Il fut chasseur au 17ème batailon des chasseurs alpins.
3/ Gustave ROZE (1882 – 1955) blessé à la main par balle le 11/09/1914. Séjours à l’hôpital puis réformé.
4/ Camille FRANCILLON (1881 – 1954) a fait toute la période de la guerre. Fut notamment dans le 60ème régiment d’artillerie.
5/ Jules MARTINET (1889 – 1957) a fait toute la période de la guerre. Fut notamment dans le 60ème régiment d’artillerie.
6/ Lazare BOSSUAT (1884 – 1935) a fait toute la période de la guerre. Fut au 37ème puis au 160ème R.I. et finit au 360ème R.I.
7/ Henri PARIAT (1892 – 1916) Il est repris dans la liste des morts pour la France sur Saint Martin de Bossenay.
8/ Paul PARIAT (1897 - 1938) du 17/04/1918 au 31/08/1919. Fut dans l’artillerie.
9/ Eugène LEMOT (1894 - 1989) Il fut 5 fois blessé. multi médaillé pour sa bravoure au combat.
10/ Lucien BOSSUAT (1890-1915) Il est repris dans la liste des morts pour la France sur Saint Martin de Bossenay.
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12/ Camille LAHAYE (1882 – 1960) a fait toute la période de la guerre. Fut notamment dans le 237ème régiment d’infanterie. Fut blessé le 11 mars 1915 à Notre Dame de Lorette par balle à l’avant-bras droit.
13/ Edouard GUINAND (1868 – 1942) du 1er/08/1914 au 20/05/1915. Fut dans le 47ème Régiment d’infanterie.
14/ Azarie FRANCILLON (1872 – 1937) a fait toute la période de la guerre. Fut au 28ème puis au 119ème R.I. Il a fini avec le grade de sergent.
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16/ Albert VILLAIN (1874 - ?) du 17/03 au 19/05/1915 et du 9/02/1916 au 11/01/1919. Fut dans le 37ème régiment d’infanterie par intermittence pour cause de maladies.
17/ Joseph HAZOUARD (1895 – 1973) du 11/03/1915 au 18/08/1919. Fut dans divers régiments.
18/ Georges HAZOUARD (1898 – 1982) du 16/04/1918 au 21/03/1921. Fut aussi soldat occupant la Rhénanie.
19/ René GOUERRE (1894 – 1971) du 18/12/1914 au 10/09/1919. Finit Caporal, Eut la Croix de guerre. Fut dans plusieurs régiments.
20/ Emile « dit Antoine » HAZOUARD (1896 – 1982) du 19/04/1916 au 19/09/1919. Eut la Croix de guerre. Fut dans le 41ème B.C.P. (Bataillon de chasseurs à pied).

Un peu d'histoire: Qui sommes-nous
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